Opticien dévendeur subventionné par l’Etat : après avoir été nourri par la polémique du nouveau post publicitaire de l’ADEME et essayé de comprendre pourquoi cette publicité n’a pas eu le succès escompté, je me suis réveillée un matin avec cette idée.
Certes, il n’y a pas eu de contestation de la part du métier sur cet événement marketing. Néanmoins, c’est un secteur où il est difficile d’enseigner la sobriété lorsque l’on sait que les lunettes sont remboursées tous les 2 ans et que l’opticien n’encourage pas forcement à garder ses anciennes montures… mais plutôt d’en changer…
Ne peignons pas le tableau trop sombre : les mentalités changent tout de même à en voir le succès du Congrès de l’Optique-Lunetterie Durable, mais le virage écofrugal n’est pas encore enclenché.
Alors, opticien dévendeur subventionné par l’Etat : une utopie, une folie ou une idée sensée pour demain ?
Imaginons...
Imaginez un monde où entrer dans une boutique d’optique ne signifie pas simplement choisir une nouvelle monture parmi des dizaines, mais plutôt débuter par une question essentielle : avez-vous réellement besoin d’une nouvelle monture ?
Et si votre ancienne monture pouvait être réutilisée ? C’est la vision audacieuse que nous lançons et ancrons dans le nouveau métier de l’opticien.
Le Changement de Paradigme
La profession d’opticien est en mutation, guidée par une charte établissant de nouveaux codes.
Optic for Good embrasse cette évolution, préconisant l’écofrugalité dès ses débuts.
Au cœur de cette approche se trouve un audit spécifique, encadrant le label, qui va au-delà de la simple reconnaissance pour offrir des avantages tangibles.
L'Opticien Dévendeur Subventionné par l'État
Nous proposons une idée novatrice : l’opticien dévendeur subventionné par l’État.
Cette vision repose sur quatre piliers cruciaux, indispensable pour qu’il y ait un impact positif dans notre société.
1. La Revalorisation du Métier d'Opticien
L’opticien ne serait plus simplement un vendeur de montures, mais un professionnel de la santé visuelle engagé dans l’économie circulaire.
La revalorisation de son métier inclurait la reconnaissance de son rôle en tant que réparateur et entretien du matériel médical, aligné avec les principes de durabilité prônés par l’État et l’Europe.
Cette notion serait introduit dans le nouveau programme du diplôme d’opticien-lunetier : nous avons des meilleurs ouvriers de France qui sont des spécialistes de cette formation, alors redescendons ce savoir à la base du métier.
2. Une Formation à l'Entrepreneuriat à Impact
En tant qu’entrepreneur à part entière, l’opticien adopterait une vision différente de la rentabilité.
La formation à l’entrepreneuriat à impact serait essentielle, recentrant les priorités de l’opticien sur le développement d’une entreprise générant un revenu juste tout en minimisant son impact sur l’environnement.
Cette notion ferait aussi parti du nouveau programme du diplôme d’opticien-lunetier : l’opticien est un professionnel de santé mais aussi un entrepreneur à part entière et il serait temps de le former correctement à l’économie de demain par des professionnel de l’entrepreneuriat à impact.
3. La Labellisation Optic for Good
La labellisation proposée par Optic for Good déjà conforme à la norme ISO 14024, reprend déjà les codes environnementaux de l’Europe. Elle contient aussi les prérogatives de l’ADEME sur la consommation responsable et la loi pour l’environnement française.
Optic for Good servirait de reconnaissance officielle à ce nouveau paradigme, distinguant les opticiens engagés dans des pratiques écoresponsables. Le consommateur serait ravis d’être servi par un professionnel de santé conscient des enjeux climatiques.
Par ailleurs, cela rentre tout à fait dans la loi industrie verte française, qui a été publié dans le journal officiel en octobre dernier, où le label identifie bien les acteurs écoresponsables d’une industrie.
4. Un Soutien de l'État par Subventions Annuelles
Pour encourager les opticiens à impact qui remplissent bien toutes les conditions en étant labellisé Optic for Good, l’État pourrait apporter un soutien financier sous la forme de subventions annuelles reconductibles.
Cela permettrait de reconnaître et de stimuler les efforts déployés par ces professionnels pour promouvoir la sobriété et la valorisation des produits.
Sans oublier de compenser sa transition à ce nouveau paradigme avec un chiffres d’affaires fluctuant pour trouver ses nouvelles marques.
Et si nous allions plus loin, sur le même modèle du bonus réparation, pourquoi pas récompenser les porteurs de lunettes sur le choix d’un opticien à impact ET le choix de ne pas reprendre un nouveau produit ?…
Ainsi, nous proposons un changement radical dans le monde de l’optique, où la consommation responsable et l’écofrugalité ne sont pas simplement des concepts, mais des pratiques soutenues activement par l’État.
En promouvant un opticien dévendeur subventionné, cette approche redéfinit le rôle de l’opticien, offrant une voie vers une profession plus durable et socialement engagée. Cela rendrait conforme le métier avec les nouvelles lois AGEC, industrie verte et économie circulaire naturellement.
L’avenir de l’optique pourrait bien être guidé par une vision où la clarté de la vue coexiste harmonieusement avec la clarté de nos intentions envers la planète.